Longtemps je me suis twitté de bonne heure

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Twitter fait partie de ces trucs 2.0 qui, quand on essaye de les expliquer à quelqu’un, provoquent le plus souvent une moue sceptique ou un haussement d’épaules, ou les deux.

J’ai commencé à l’utiliser récemment, plutôt timidement, un peu comme lorsque j’avais commencé ce blog, pas très sûre de l’intérêt de l’affaire, mais… pourquoi ne pas essayer ? Pour l’instant, je suis encore une débutante, donc je ne peux pas trop en parler.

TwitterLit ? Un drôle de service qui marie Twitter et Amazon. Deux fois par jour, la première phrase d’un livre publiée, et un lien vers ce livre sur Amazon. C’est tout.

Quelques premières phrases sur la home du site :

– Not long ago, I took part in an online conversation hosted by the Washington Post
– There were two hours left of 1938
– Why do we remember only stupid details ?
– I was walking down the creaky steps of a shop called Gunderson’s Odds N’ Ends.
– Do you get spiritual credit for celibacy if it’s involuntary?

ça me rappelle un jeu, de la famille du jeu du dictionnaire : un des joueurs choisit un livre, copie la première phrase sur un papier, et dit quel livre il a choisi, en évitant les livres dont tout le monde connaît la première phrase par coeur. Chacun est ensuite invité à imaginer et rédiger la première phrase du livre en question. Toutes les propositions sont lues ensuite à haute voix, et chacun doit désigner celle des phrases qui lui paraît être l’authentique première phrase du livre en question. Vous gagnez si vous trouvez la bonne, et aussi si votre proposition de phrase réussit à convaincre d’autres joueurs. (Idéal en Bretagne un après-midi d’août pluvieux, avant de partir quand même à la plage prendre un bol d’air vous mettez vos KWay les enfants).

Mais sur TwitterLit pas de jeu. (Sauf que ici, oui, au passage, j’ai glissé une phrase de mon cru dans les « premières phrases » citées plus haut, devinez laquelle, sans tricher). Juste ces premières phrases et un lien vers Amazon. On sait que la première phrase est parfois terrible pour les écrivains. Peut-elle déterminer un choix de lecture ? Peut-elle donner irrésistiblement envie de lire la deuxième ? D’aller voir de quoi il s’agit sur Amazon ?

Qu’en pensez-vous ? Et twitter, vous utilisez ?

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We Tell Stories #4

J’ai suivi attentivement les trois premières expériences de récits en ligne proposées par Penguin sur leur site  » We Tell Stories« , avec la complicité de la société Six To Start, dont j’ai interviewé le fondateur Adrian Hon.

Ces expériences ont été largement commentées, de manière assez critique sur Read/Write Web et plus laudative sur The Digitalist qui rappelle à juste titre que l’objectif n’est pas d’adapter un récit de fiction sur le web, ni d’engager un nouveau public à lire, mais bien de concevoir des fictions pour le web, en proposant une expérience au visiteur du site qui ne cherche pas à rivaliser avec la lecture d’un livre, mais s’en démarque tout à fait. Tout comme le cinéma a mis du temps pour se dégager des formes qui lui ont préexisté et pour inventer son propre langage, le web cherche encore le sien, en ce qui concerne la manière d’y raconter des histoires, et les expériences sur We Tell Stories vont dans ce sens : la première, avec ce récit qui se déploie sur la carte grâce à une exploitation originale de Google Maps m’a moins convaincue que la seconde, qui déploie, grâce à la juxtapostion de deux blogs et l’utilisation de twitter, un espace fictionnel virtuel très convainquant, incluant photos, commentaires des lecteurs, dans une histoire qui joue sur les codes d’aujourd’hui, du langage ado sur les blogs aux parents en quête de solutions pour aider leur fille à régler ses problèmes. La troisième m’a moins plu, même si elle m’a permis de faire un poisson d’avril : ce type de conte dont vous êtes le héros a été visité et revisité pendant les années cédérom sans jamais dépasser un petit plaisir combinatoire, plus de plaisir d’ailleurs pour le concepteur du dispositif que pour son utilisateur.
Cette semaine, ne ratons pas la quatrième expérience : un dispositif permettra de suivre en direct, chaque jour pendant une heure, l’écriture d’une fiction, inspirée de Thérèse Raquin de Zola. Rendez-vous sur le site aujourd’hui (lundi 7 avril) à 19h30, et tous les jours de cette semaine. Cela nous laisse un petit moment pour lire ou relire Thérèse Raquin : version numérique gratuite ici, 3,58 € ici et 2 € , version imprimée (livre de poche) à partir de 1,43 € ici.

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Même pas peur

Sur lImmatériel (joli nom pour ce blog de l’équipe d’O’Reilly France, cela me fait penser au nom – Les Immatériaux – d’une belle expo à Beaubourg dans les années 80 dont j’ai gardé le catalogue), Xavier compare la structure de coût d’un livre papier et celle d’un livre numérique (chez O’Reilly) :

Si la perspective est l’augmentation de la marge, d’où viennent les peurs des éditeurs face au numérique ? La plus répandue est certainement la crainte de voir leurs livres piratés, une fois ceux-ci mis en circulation sous forme numérique. On a lu déjà les arguments qu’il déploie à propos des DRM sur le blog d’O’Reilly US, mais ce post en constitue une excellente synthèse en français.
Je me contente ici de citer sa conclusion :

« Au lieu de dépenser notre énergie à freiner la diffusion d’un contenu que nous avons eu tant de mal à produire, proposons plutôt à nos lecteurs ce qu’ils demandent : des formats compatibles avec les outils les plus courants et des modes d’accès multiples. Nous pourrons alors commencer à exploiter toute la souplesse de l’écrit dématérialisé, proposer à chacun des ouvrages adaptés à ses besoins et à ses lieux de passage, et inventer de nouvelles formes d’accès au savoir. »

On voudrait pouvoir lui répondre : « même pas peur ». Allez, on lui répond : « MÊME PAS PEUR ! »

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Amazon encore

Vous êtes dans une boutique, décidé à acheter un appareil photo, un lecteur mp3, un DVD ou un livre. Vous êtes malin, ou bien radin, ou bien fauché, ou peut-être les trois, et vous vous dites soudain : » tiens, et si c’était moins cher sur Amazon ? » Vous sortez votre portable, composez le 262966, tapez le nom de l’article désiré, ou l’ISBN du livre, une liste apparaît, vous saisissez le numéro de l’item qui vous intéresse. Amazon vous rappelle pour vous fournir des informations supplémentaires. Vous confirmez votre commande, et vous sortez du magasin, les mains vides, sans passer à la caisse. Demain, l’objet arrivera chez vous. Vous serez passé à la caisse, bien sûr, mais chez Amazon.
ça s’appelle TextBuyIt, et c’est disponible aux Etats-Unis. Pour l’instant.

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Via Joe Wikerts

(deux heures du mat’, au lieu de dormir, je farfouille sur le web et dans mon agrégateur et oh, zut, Christian a publié un post sur pile-poil la même info, avec la même illustration… Comme ça, vous pourrez comparer, j’vous jure j’ai pas copié, on parle tous les deux de tiroir caisse, je détaille plus la procédure d’achat, lui insiste plus sur la catastrophe pour les vendeurs de produits culturels, que je me contente de suggérer… )

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Poissons d’avril et contes de fées

Je suis une très vilaine fille.

J’ai utilisé l’interface du troisième récit publié par Penguin sur son site We Tell Stories pour faire un poisson d’avril à un ami. C’était pas très difficile, cette troisième histoire reprenant une idée toute simple, consistant à poser, à différents stades de la narration, des questions fermées aux lecteurs, et à inclure leurs réponses dans la suite du récit. Alors quand le programme m’a demandé comment s’appelait la fille du paysan, j’ai répondu « Virginia ». Et puis comment s’appelait le roi ? « Clementis ». Et bien sûr, ce sont ces prénoms qui ont servi dans la suite du récit. J’ai fait une jolie copie d’écran, et je la lui ai envoyée en lui disant : « regarde, c’est nous les héros du troisième récit de We tell Stories« … Cela aurait presque pu être possible, puisque nous avons participé l’un et l’autre via twitter à la précédente expérience, et que j’ai interviewé Adrian Hon à propos du site il y a quelques jours.

J’aime autant les poissons d’avril qui ont une apparence de vraisemblance qui ont l’air de poissons d’avril mais n’en sont pas (voir les commentaires d’Hubert et de Jean-Marie), que ceux que l’on détecte au premier coup d’Œil. J’aime bien la fiction, les bobards, les plaisanteries. J’aime bien le 1er avril, en fait. C’est un bon jour pour les vilaines filles.

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Impression à la demande : demande à Amazon !

Mouvement de mécontentement dans la biblio-blogosphère internationale, après l’annonce d’Amazon : en ce qui concerne les livres imprimés à la demande, désormais ne pourront être proposés à la vente sur la librairie en ligne que ceux imprimés via la plateforme BookSurge appartenant à Amazon. En clair, les auteurs utilisant par exemple le service proposé par lulu.com ne pourront plus utiliser le site d’Amazon pour mettre en vente leurs ouvrages.

« Guerre de l’impression à la demande », annonce La Feuille. PersonaNonData déplore également :

Avec la migration vers une édition orientée plateforme, (une version édition d’iTunes par exemple), nous apercevons en germination un monde où il n’existera plus qu’un ou deux canaux d’accès vers le consommateur. Si leurs actions dans le monde de l’impression à la demande ces deux derniers mois se poursuivent dans la même direction, on peut affirmer qu’Amazon a de réelles tendances au monopole.

L’impression à la demande n’est pas un phénomène à négliger, comme le rappelle booktwo.org

Amazon contrôle entre 15 et 20% du marché du livre (au Royaume Uni) mais la grande majorité du marché des livres en ligne, qui ne cesse de croître. Par ailleurs, l’impression à la demande est passé de la niche « auto-édition » (vainity publishing), à une option d’impression très courante. Les Presses Universitaires de Cambridge viennent de franchir la barre des 10 000 titres ( communiqué en PDF ) mis à disposition chez Lightning Source. Les grands éditeurs se tournent de plus en plus vers le POD pour diffuser leurs titres de fond de catalogue, tandis que les nouveaux éditeurs utilisent cette option pour s’affranchir de l’impression traditionnelle, avec ses coûts élevés, et de tout ce qu’elle implique : stockage, système des retours. (…)

Ne doutons pas que l’impression à la demande va croître très vite. 50% des livres imprimés aujourd’hui ne sont jamais lus – ceci, ainsi que la croissance du livre électronique (une autre opportunité de monopole pour Amazon) fait penser que l’impression à la demande va concerner la majorité des livres publiés dans un futur pas si éloigné que cela. Pour le moment, il y a encore des petits problèmes de coût et de qualité, mais cela va changer rapidement.

Comme le note également PersonaNonData, on ne peut s’empêcher d’admirer la façon dont Amazon développe de nouveaux services, tire parti à toute vitesse des possibilités offertes par Internet, propose presque chaque jour de nouvelles fonctionnalités aux visiteurs de son site (en particulier sur la version américaine, toujours en avance sur la version française). Mais en serons-nous réduits à une sorte de  » syndrome de Stockholm » ? Pris progressivement en otage par un acteur omnipotent, nous développerions pour lui une sorte de sympathie un brin névrotique, faute de pouvoir lui résister, en étant aussi rapides, aussi créatifs, aussi déterminés, et aussi inexcusablement « monopolistic and unethical  » ?

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Ils ont de la chance à l’ENS

J’ai avancé un peu vite, de retour de la journée sur la recommandation à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister la semaine dernière, le terme d’AV-Pro, pour désigner ceux qui, chacun dans leur écosystème professionnel, font à la fois un travail de sentinelle et de passeur.
Et voici qu’un AV-Pro nous offre aujourd’hui un long texte très intéressant à bien des égards, texte qui décrit l’activité de l’Unité Numérique de l’ENS-SHS LSH, qu’il dirige. Cet AV-Pro c’est Pierre Mounier, Piotrr pour les lecteurs de Homo-Numéricus et Blogo Numéricus. Ce qu’il décrit à la fin de son texte me semble faire partie de la définition même du contexte où évoluent les AV-Pro, quelque soit l’univers métier dans lequel s’inscrit leur démarche. Le témoignage d’ Olivier Tacheau aux Polyphonies du livre m’avait déjà fait ce même effet, à la limite d’un sentiment de « déjà-vu ». Je cite Piotrr :

Du point de vue des compétences elles-mêmes, la particularité de l’Unité Numérique est d’allier des compétences diverses et complémentaires, en édition, en communication, en informatique, en documentation et en conception web. Cette diversité est essentielle, à mon avis, parce qu’elle empêche l’Unité Numérique de tomber en tant que structure dans le giron d’un des corps professionnels constitués. Pour dire les choses brutalement, l’Unité Numérique est une structure nouvelle qui répond à une situation nouvelle. On peut penser qu’elle est une manière particulière, comme d’autres le font différemment ailleurs, d’inventer un nouveau métier, celui d’éditeur numérique. Elle ne pourrait faire ni l’un ni l’autre (répondre à la situation et inventer un métier) si son centre de gravité se déplaçait et la faisait tomber de l’un ou l’autre des côtés (dans une bibliothèque, un service informatique ou une maison d’édition traditionnelle).

Tous les acteurs sont très conscients de cela, bien évidemment. C’est pour cette raison que le positionnement d’une structure de ce type est extrêmement difficile au sein d’un établissement. Si les chercheurs et équipes de recherche voient très vite l’intérêt de cette structure qui répond bien aux besoins de la situation dans laquelle la recherche se pratique quotidiennement pour eux, les autres acteurs, qui eux, sont engagés dans des routines et des procédures correspondant à un état antérieur, ont du mal à accepter ce qu’ils voient comme un corps étranger tantôt fantaisiste, tantôt menaçant. C’est le cas des politiques et administratifs de la recherche aussi, non par mauvaise volonté individuelle, mais tout simplement parce que les cadres dans lesquels ils travaillent sont assez radicalement orthogonaux à une logique d’innovation. »

(…)

Le saut qualitatif, la réorganisation de l’activité sur la base d’une prise en compte de changements structurels est difficile à concevoir dans ces cadres. Or, c’est exactement ce que fait l’Unité Numérique en tentant de répondre par un réassemblage inédit d’activités et de compétences aux conséquences de la révolution numérique dans le domaine des sciences humaines et sociales. La révolution numérique est une révolution. Tout la question pour l’institution est donc de savoir si elle prend le pari de se repositionner dans son nouvel environnement ou pas. J’ai du mal à imaginer les choses autrement que sur le mode de la rupture : le pari est fait, ou non. Mais je peux me tromper et d’autres ont peut-être imaginé des transitions mieux aménagées. Pour moi en tout cas, le débat reste ouvert.

Pierre et son équipe ne sont pas seulement des AV-Pro, ils ne se contentent pas de veiller et de réveiller. Ils agissent, inventent, créent, développent, réfléchissent, apprivoisent et approfondissent les technologies et les processus. Ils ont de la chance de les avoir, à l’ENS !

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Si vous avez quelques minutes…

…lisez, si ce n’est déjà fait, ce que dit François Bon à propos des blogs et des services de presse, et prenez des nouvelles de Feedbooks chez Aldus.

Et ne manquez surtout pas la seconde histoire de  » We tell stories ». C’est vraiment fort, vous ne trouvez pas ?

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Interview d’Adrian Hon, à propos de « We Tell Stories ».

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« We Tell Stories », c’est le nom du site événementiel que Penguin a ouvert cette semaine. 6 textes classiques, 6 auteurs contemporains invités à revisiter ces classiques, et à raconter une histoire, en faisant appel aux possibilités offertes par Internet. Un concours, également, permettant au gagnant de remporter une bibliothèque de 1200 ouvrages.

Il se trouve que le site « We Tell Stories » a été réalisé par Six to Start, une société fondée par Adrian Hon, expert des jeux dits « ARG », pour Alternate Reality Games, (jeux de réalité alternée). J’avais traduit dans teXtes il y a quelques mois un long texte qu’Adrian Hon avait publié sur son blog, lorsqu’il avait fait l’acquisition d’une liseuse, et imaginé l’impact que le développement du livre électronique pourrait à terme avoir sur l’édition. Depuis cette traduction, il était un Facebook friend, et je lui ai demandé s’il accepterait de répondre à quelques questions au sujet de We Tell Stories. Le premier des 6 récits est en ligne depuis le 18 mars. Adrian et son équipe ont réalisé une très belle application basée sur l’histoire écrite par Charles Cummings à partir du livre « les 39 marches », et intitulée « les 26 marches ». Adrian a fait de Google Maps une utilisation saisissante, allez voir !

Comment est né ce projet ?
Penguin a toujours été très intéressé par de nouvelles formes de narration – l’an dernier ils avaient créé un roman wiki intitulé A Milion Penguins – ils voulaient trouver moyen de faire travailler quelques uns de leurs meilleurs auteurs avec Six to Start (dont je suis le Directeur Artistique), pour produire de nouvelles formes de récits, des histoires qui ne pourraient être racontées que sur le web. Continuer la lecture

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Polyphonies

Dans son intervention aux Polyphonies du livre à La Rochelle, Isabelle Aveline parle des  » Pro-Am« . Qui sont les Pro-Am ? Les Professionnels-Amateurs, ceux qui constituent aussi en partie le « U » de CGU (Contenu généré par les utilisateurs). Ceux qui répondent à l’injonction muette du Web 2.0 : « Toi aussi tu peux ». Ceux qui commentent sur leur blog un livre qu’ils ont aimé ou qui les a déçus. Celui qui ajoute un commentaire dans Amazon, ou même un commentaire sur un commentaire. Ceux qui indiquent dans facebook les derniers livres qu’ils ont lu. Ceux qui numérisent leur bibliothèque dans Babelio ou Library Thing. Les Pro-Am, cible des contempteurs de blogs, des pourfendeurs de Wikipedia, des détracteurs du Crowdsourcing, cible de ceux qui disent « et voiià, maintenant, n’importe qui peut dire n’importe quoi. »

Les Polyphonies ont superposé les voix de l’auteur, du chercheur, de l’éditeur, de l’animateur de communauté sur le web, du bibliothécaire. Qu’est-ce qui harmonisait ces voix superposées ? Peut-être un rôle commun joué par chacun dans son domaine, celui d’ « Av-Pro », comme « Avertisseur de Professionnels ». Les Av-Pro seraient ceux qui, voyant la place occupée aujourd’hui par les « Pro-Am », ne poussent pas de grands cris effrayés, mais se demandent ce qui a permis leur apparition, tentent de comprendre ce qui est en train de se passer sur Internet, et s’en approprient les usages. Ceux qui s’adressent à leurs pairs, chacun dans son domaine et leur disent : « Ohé, ohé, éditeurs et critiques, auteurs et bibliothécaires, il se passe quelque chose d’important sur le web. Les Pro-Am arrivent. Les Digital Natives aussi. ça bouge ! Et vous allez devoir bouger aussi, faire évoluer vos façons de pratiquer votre métier. Vous êtes des experts, sachez diffuser votre expertise là où les choses se passent aujourd’hui ! »

Et voici quelques specimens d' »Av-Pro », présents à La Roche sur Yon, de gauche à droite, François Bon, Isabelle Aveline, Constance Krebs, Michel Fauchier, Olivier Tacheau, et notre hôte, que je remercie : Olivier Ertzscheid.

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