le blog du livre de l’auteur du blog « boing boing »…

Il y a les livres. Il y a les blogs. Il y a des livres faits à partir de blogs. Il y a des blogs qui parlent de livres. Il y a aussi le blog du livre de l’auteur d’un blog… Mmmm ? Vous suivez ? J’explique.

bblogo4.gif est un blog très populaire aux USA. Il traite de « curiosités culturelles et de technologies intéressantes ». L’un de ses deux co-auteurs, Mark Frauenfelder, vient de publier un livre : « Rule the web », un guide permettant à chacun de tirer le meilleur parti de son PC et d’internet. Pas le premier sur le sujet.
rule_the_web.gif

La publication du livre, annoncée sur boing boing, évidemment, s’accompagne de l’ouverture d’un blog « ruletheweb.net » . Accompagner un livre d’un blog, on a déjà vu ça. Dunod le fait : ici et ici. Et bien d’autres.

Il sera peut-être intéressant de regarder en détail le contenu et l’évolution de celui-ci, parce qu’il est réalisé par quelqu’un qui tient un blog depuis fort longtemps (blog qui caracole dans le troupeau de tête sur Technorati) et connait bien les règles du genre.

Et aussi, un petit cadeau pour vous, trouvé sur « rule the web » : un nouveau raccourci clavier très pratique pour les blogueurs, et que je ne connaissais pas : pom + L (mac) ou Ctrl + L (windows), qui sélectionne le texte contenu dans la barre d’adresse de votre navigateur, adresse que l’on copie-colle fort souvent lorsque l’on blogue… Je ne savais pas non plus, mais vous peut-être si, que l’appui sur la barre espace permet de scroller vers le bas lorsque l’on est sur un site web.

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éditeurs américains facétieux

Un article de Richard Charkin, de chez Macmillan, qui relate comment celui-ci, accompagné d’un camarade, déroba sur le stand de Google sur Book Expo America un ordinateur portable non protégé contre le vol, et attendit à quelques mètre des lieux de son forfait plus d’une heure qu’on vienne lui demander de le restituer, ceci au prétexte qu’il n’était pas indiqué qu’il était interdit de voler cet ordinateur.

On saisit l’allusion aux pratiques googliennes, qui consistent à numériser d’abord (les fonds des biblothèques qui signent avec Google) et accepter de retirer de leur base de données les ouvrages que les éditeurs leur signaleraient :

Notre justification pour ce comportement criminel ? Le propriétaire de l’ordinateur ne nous avait pas demandé de ne pas le voler. S’il avait agi ainsi, nous ne l’aurions pas volé. Quand il nous a demandé de le restituer, nous l’avons fait. C’est exactement ce que Google espère que les éditeurs vont accepter, en matière de respect pour la propriété intellectuelle.

Cet article a déclenché une salve de commentaires (56) dont certains plutôt virulents, parmi lesquels celui-ci par exemple (traduction maison) :

Si vous souhaitiez faire goûter à Google la même potion, vous auriez dû faire des copies numériques de petits morceaux des ordinateurs portables, et mettre à diposition un lien vers un revendeur chez qui il serait possible d’acheter la machine entière. Vous autres gens des vieux medias vous ne pouvez vous faire à l’idée que Google est l’un des meilleurs outils marketing dont vous disposez, et que cela ne vous coûte pas un centime.

« Gens des vieux medias » sonne moins bien que la VO : « you old media guys ! » Continuer la lecture

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prof2 céfran

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Au journal télévisé ce soir, le traditionnel reportage, deux jours avant le bac, qui fait écho aux préoccupations quotidiennes des Français. Thème : comment certains professeurs se mobilisent pour aider leurs élèves dans leurs révisions et leur préparation à l’épreuve. Le dernier exemple, un prof de français qui donne à ses élèves son numéro de téléphone, et son adresse msn, à laquelle elle est joignable 1/2h chaque soir, pour répondre aux questions des élèves qui font leurs révisions. Comme c’est à la télé, on la voit devant son PC, on voit l’écran ou on peut déchiffrer des bouts de messages, dont son pseudo : « prof2 céfran », je trouve ça un affreusement démago mais mes ados trouvent cool. « N’hésitez pas », l’entend on dire « en vrai » à ses élèves, « à me poser des questions, et même si je l’ai dit trois fois en classe je le répèterai une quatrième fois pour vous. » Quand besoin est, elle ajoute en pièce jointe au message msn un extrait de son cours. Pour les dissertations, les élèves rendent leur devoir sous forme d’un fichier texte, encore à l’état de brouillon , que le prof peut annoter, et l’échange se fait alors plusieurs fois, le prof aidant réellement l’élève à améliorer progressivement son devoir lui-même.

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édition sans éditeurs

J’emprunte à André Schiffrin le titre de l’un des livres qu’il a écrits, après en avoir publié de très nombreux, pour vous encourager à aller lire l’article de Clément Laberge intitulé : « Avec Internet on n’a plus besoin d’éditeurs! ». Derrière ce titre un brin provocateur , l’auteur, directeur du développement numérique d’un groupe d’édition, adopte une forme qui, du point de vue pédagogique, a fait ses preuves : Il nous invite chez lui, un dimanche matin, pour l’écouter parler avec ses enfants de son travail :

— Alors ton travail c’est d’aider les éditeurs à faire des livres sur Internet?, demande Capucine, comme pour vérifier qu’elle comprend toujours où j’en suis dans ma réponse à sa question.

— On peut dire ça. Sauf qu’un livre sur Internet, ça ne ressemble pas toujours à un livre. Bien sûr, c’est fait avec des idées, des mots et des images, mais cela peut aussi contenir des sons, des vidéos, des activités comme celles de certains de vos jeux vidéos. Transformé pour Internet, un manuel scolaire pourrait prendre bien d’autres formes, et peut-être même inclure des moyens de communiquer avec d’autres gens qui apprennent en même temps que nous, ou faire des projets avec d’autres classes ailleurs en France ou ailleurs dans le monde. On peut penser, par exemple, que les enseignants et les élèves pourraient transformer les manuels scolaires pour les adapter à leur goût, ou pour qu’ils s’adaptent à leurs difficultés.

— Et pourquoi on n’en a pas dans notre école de livres comme ça? demande Étienne, grand amateur de jeux vidéo.

— Eh bien justement, imaginez-vous donc que les éditeurs sont encore tout juste en train d’apprendre comment on peut faire des livres de ce genre, on ne le sait pas trop encore. Je les aide à le faire, mais c’est encore un peu compliqué…

Voyez la suite, (ou : « quand, resté seul, l’auteur se plonge dans la réflexion… »), et dans les commentaires, celui de Laurent Capéraà. Je partage son avis sur quelques points. Comme lui, j’ai constaté que très nombreux sont encore les gens qui s’imaginent qu’une bonne formation à Photoshop permet de faire une bonne image, une bonne formation à Flash permet de faire une bonne animation etc. On aime toujours la magie, on a envie que les outils soient magiques, que l’appareil photo nous transforme en photographe (ou le robot ménager en cuisinère… j’ai essayé, ça ne marche pas…).

Laurent et Clément se rejoignent sur un point : il faut du temps. Il faut du temps pour apprendre et transmettre. L’école s’inscrit dans ce temps long de l’enfant qui grandit, de l’ado qui se construit. Alors que le web et les nouvelles technologies s’inscrivent dans un temps nié, dans une vitesse hallucinante : des projets se montent en quelques semaines, les matériels sont caducs avant qu’on ait pu finir de les payer, et dans les entreprises on se demande où est passé quelqu’un qui n’a pas répondu à un e-mail dans le quart d’heure qui suit son envoi. Le web est probablement encore largement animé d’une part par des gens dont le web est le métier, d’autre part par des jeunes dits « digitals natives ». Pour les autres, qui forment la majorité, ce temps du web est dérangeant, trop rapide : il les bouscule, il est anxiogène. C’est en acceptant cela que l’on pourra le mieux accompagner le changement, et non en utilisant des incantations du type « c’est facile, on peut tout faire, c’est super simple… »

Ce n’est ni facile, ni simple. C’est intéressant, ça s’apprend. Et ensuite, ça devient facile. Quand on a appris. Quand on comprend. Quand on maîtrise un peu. Quand on est devenu un « good enough user ». Elle est pas jolie cette petite formule en anglais pour conclure mon post article ?

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Web 2.0, partage, base de données, éditeurs, etc.

Sur la Feuille, Hubert Guillaud partage avec nous non seulement un slide-show réalisé à l’occasion d’une intervention qu’il a faite sur le web 2.0 et le livre, » web 2.0, le livre en interaction » mais également les commentaires qu’il y a associés, c’est à dire des textes non destinés à priori à la publication. Si je me permets de reprendre le contenu de son premier commentaire, c’est que je trouve qu’il condense des problématiques souvent discutées séparément, mais rarement connectées entre elles comme elles le sont dans ce texte « brut ».

« Le livre devient encore plus qu’avant un objet social… Le livre n’est plus un produit enfermé dans une base de données commerciale. Mais cette base de données commerciale devient le système autour duquel se structure l’interaction avec le livre et son auteur, avec le libraire et la librairie, avec le bibliothécaire et la bibliothèque, avec l’éditeur et le diffuseur. Nous sommes dans des discussions, des conversations et ce sont elles qui sont au coeur de la vie du livre. Il faut encore les mesurer, analyser leur impact bien sûr…

Bémol : où sont les experts du livre ? Ou sont les éditeurs ? Où sont les auteurs ? Où sont les libraires ? Où sont les bibliothécaires ? Sans minorer les expérimentations en cours, il faut comprendre que cette interaction autour du livre ne se fera pas sans eux. Ces systèmes, par leur limites on l’a vu, ont besoin d’eux. « Si vous avez aimé tel livre, les libraires, les éditeurs, les auteurs vous recommandent… »
Nouvelles manières d’entrer dans le livre, nouvelles interactions, qui n’enlèvent rien à ce qui existe, mais permettent d’imaginer ou d’élargir les déclinaisons, qui réinterrogent la dimension production (impactent le format des oeuvres, comme l’imprimerie à impacté le format des livres) comme la diffusion (explosion des curiosités, effet « longue traîne » qui modifie la façon de faire des livres : expérimentations ouvertes). »

Je frissonne un peu à l’idée que toute l’interaction autour du livre se structure autour d’une base de données commerciale. Quelque chose semble disparaître dans cette définition. Une certaine idée de la lecture, de la splendide solitude du lecteur. Mais aussi solitaire soit-il, notre lecteur a acquis l’ouvrage qu’il est en train de lire, et bel et bien alimenté et utilisé d’une manière ou d’une autre cette « base de données ».

Où sont les éditeurs ? Ils arrivent ! Ils refondent leurs sites. Certains signent avec Google, d’autres non. On embauche. On crée des sites qui promeuvent ou prolongent des collections ou des livres. Des Américains développent des widgets. Ici, on publie un blog lié à un ouvrage. Là, des interviews d’auteurs.

Et oui, bien sûr, au coeur de ces initiatives, on trouve pour chaque éditeur une base de données, celle de son catalogue sur laquelle vient se greffer chaque action, chaque interaction.

Aller plus loin, c’est faire en sorte que cette base ne vienne pas buter sur la page de couverture (titre/auteur/prix/nbre de pages/date de parution) mais offre la possibilité de feuilleter le livre, de découvrir des extraits, un sommaire. C’est aussi pour certains ouvrages la numérisation et la structuration qui permet d’envisager des publications multisupports : dès lors, le livre ne se contente plus de « figurer » dans une base de données, il en constitue une.

C’est aussi oser ouvrir progressivement ces espaces virtuels encore en cours d’exploration à de nouvelles formes d’échanges avec les lecteurs, utilisateurs, clients, visiteurs…

Billet un peu désordonné, basé sur un détournement de commentaires de slides … Exceptionnellement vous avez droit, vous aussi, pour vos commentaires, au style télégraphique, au coq à l’âne, à l’énonciation d’idées pas tout à fait finies de penser…

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téléphone portable, romans et cinéma

Dans  » the Economist« , à propos d’un phénomène observé au Japon (via O’Reilly Radar) :

« Les ventes de livres déclinent, mais un nouveau marché se développe, véritable aubaine pour les éditeurs. La vente de romans lisibles sur téléphone portable – livres que vous téléchargez et lisez, généralement des chapitres en avant-première, sur l’écran de votre « ketai », votre téléphone mobile – a grimpé en cinq ans de 0 à 10 milliards de yens (82 millions de dollars) il y a un an, et continue de se développer à grande vitesse. »

Tim O’Reilly ajoute :

« Les romans existants ne marchent pas bien sur ce support. Un nouveau type de roman est apparu, adapté à ce nouveau média et à son audience. »

Certains best-sellers sur « ketai » font cependant l’objet, à posteriori, d’une publication traditionnelle sous forme de livre imprimé, ou se voient adaptés au cinéma.

Cette information pose différentes questions : O’Reilly en pointe une, l’adaptation du contenu au média, déjà constatée avec YouTube, qui a généré des types de vidéos qui n’existaient tout simplement pas avant son existence.

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Homo Numericus : retour à Gutenberg ?

Un extrait sur La Feuille me conduit sur Blogo Numericus, parce que forcément, je veux connaître le début et la suite… Allez-y, c’est bien !

Je cite un autre passage, qu’il convient de situer : après que Piotrr, fatigué de l’activité incessante que le Read Write Web lui impose, se soit prescrit à lui même une cure quotidienne de lecture sur livre, sans possibilité d’annoter, de couper coller, de citer sur son blog, d’envoyer par mail à un ami, lecture dite « passive’, au sens où elle ne s’accompagne pas d’une activité autre que celle du cerveau, (ce qui correspond à une activité somme toute importante), il s’interroge sur ce que devront offrir les e-books, s’ils se donnent comme objectif de prendre la relève des livres, comme « adjuvants de la lecture passive ».

 » Demain, les e-books de nouvelle génération devront prendre eux aussi en charge ce rôle ; c’est-à-dire brider volontairement les possibilités techniques dont ils sont capables, ne pas me proposer d’annoter, d’extraire, de traiter, d’enregistrer, d’envoyer, d’écrire. Et il y a un risque qu’ils ne s’en s’abstiennent pas du fait de la concurrence entre les marques et les modèles et de la course à la sophistication qui frappe de ce fait habituellement les objets techniques de grande consommation. De même qu’aujourd’hui l’ipod ne fait (quasiment) rien d’autre que de permettre d’écouter, l’e-book ne devrait rien faire d’autre que de permettre une lecture dans les meilleures conditions de confort possible. Et de même que le fichier contenant le flux audio peut être traité, mixé, partagé, commenté par l’intermédiaire de mon ordinateur mais seulement écouté sur mon ipod, de même je souhaiterais disposer sur mon ordinateur du fichier textuel que j’aurais simplement lu sur mon e-book, pour pouvoir y appliquer tous les traitements de l’information dont j’aurais besoin. Et là encore, cette possibilité est loin d’être assurée en particulier du fait de l’utilisation des DRM, ou tout simplement du verrouillage des fichiers au sein de formats totalement idiosyncrasiques par les éditeurs, par crainte du piratage. »

J’aurais envie de dire qu’un texte de ce type indique la clôture d’une période qui a opposé un long moment les « émerveillés » du numérique (on peut… on peut… ) et ses détracteurs (la fin du livre, de l’intelligence, de la lecture, de la culture, de la civilisation). Tout comme l’inquiétude liée à une disparition annoncée du livre, de la lecture et des lecteurs semble avoir décru, l’idée que tout ce qui permettait d’agir, d’interagir, était forcément « bien » a fait long feu. Il y eut cette brève période d’excitation, début des années 90 : premiers clics, premiers événements déclenchés à l’écran, sons ou animations, absolument magiques. On s’aperçut assez vite, après quelques essais, de la résistance de pans entiers de la création à l’interactivité, en particulier la fiction cinématographique. En effet, le récit de fiction ne semble supporter l’interactivité que si celle-ci s’inscrit dans un jeu, et change donc radicalement de genre. Les exceptions sont des tours de force, comme le « Smoking – No smoking » de Resnais, qui a fait ses délices d’une structure arborescente, mais fonctionne non grâce à cette structure mais malgré elle. L’interactivité, sensée donner du pouvoir au spectateur pour que celui-ci puisse intervenir sur le déroulement de l’histoire, rompt en effet le contrat tacite que le spectateur passe en franchissant la double porte battante d’une salle de cinéma, et qu’on nomme « suspension provisoire de l’incrédulité ». C’est cette suspension qu’il est venu chercher au cinéma, et qu’on lui demanderait de suspendre…

Eloge de la passivité, la formule est jolie car elle résonne immédiatement en convoquant le souvenir d’autres éloges ; celui de la folie, bien sûr, celui de la lenteur, celui des femmes mûres aussi qui à chaque fois s’inscrivent à contre courant des tics d’une époque.

Mais la véritable passivité est plus difficile à atteindre que ce que nous décrit Piotrr : elle ne consiste pas à se contenter d’un iPod qui ne permettrait « que » d’écouter de la musique et non de la trafiquer, de l’échanger, de la mixer, ni d’un eBook qui ne permettrait « que » de lire… Non, non, beaucoup plus audacieux, imaginez : on pose son iPod, on lâche son eBook, on abandonne son livre, et tout à coup, on ne fait rien. Rien du tout. Essayez, c’est top.

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Le TBI dans la classe

Trouvé dans le Café francilien un lien vers le témoignage (PDF) d’E.Besnard-Javaudin, professeur d’Espagnol dans une prépa d’un lycée de Rennes : photos, plan, explications.

« Le tableau devenant le véritable centre du cours, l’enseignant est plus libre de se rendre au cŒur de la classe. La disposition frontale des élèves peut être modifiée pour créer de véritables groupes de conversation ou de travail, effectuant des tâches indiquées au tableau ou commentant le document projeté. (…)

Le plan très sommaire montre la place de l’enseignant dans la salle : au milieu des élèves, « faisant corps » avec le groupe, et plaçant les étudiants entre deux sources d’enseignement : le professeur (voix, gestuelle, regard, déplacements) et le tableau (prise de notes, supports de cours divers.) »

Il me semble que c’est à partir de ce type d’information qu’il faut réfléchir sur la nature des ressources numériques qu’il convient de fournir aux enseignants et aux élèves, au plus près de ce qui se passe dans la classe : Où se place l’enseignant ? comment sont installés les élèves ? À quoi sert exactement le TBI ? Quelle amélioration par rapport au vidéoprojecteur ou au tableau noir ? Quelles ressources sont citées ? quelle utilisation en est faite? Quels fonctionnalités du TBI semblent les plus appréciées ?
Noter la page finale de remerciements que ce professeur adresse à ses collègues : proviseur, intendant, enseignants. La mobilisation d’une équipe, probablement indispensable au décollage des pratiques d’utilisation régulières des TICE dans les établissements.

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mise en scène, interactivité, interface

Quand les équipements sont là, quand les ressources sont là, quand les enseignants sont au rendez-vous, quand les nouvelles technos sont réellement utilisées dans les classes, ne croyons pas que c’est gagné…
Hubert Guillaud rapporte dans Internet Actu les propos d’Henning Breuer publiés sur le site japonais Ping Mag. Ce designer allemand a étudié longuement l’usage des tableaux blancs interactifs, au Chili et en Allemagne :

« …on a observé que l’usage de tableaux blancs interactifs, par exemple en Allemagne ou au Chili, est totalement chaotique, avec un professeur qui passe sans cesse de son ordinateur au tableau. Sans compter que les profs l’utilisent souvent d’une manière linéaire pour y projeter leurs présentations Powerpoint… La technologie est mal utilisée si bien que l’interaction en face à face est occultée par le professeur qui regarde son moniteur et les élèves qui regardent l’écran.”

On sait que lorsqu’une interface atteint un certain degré de perfection (réponse à un besoin, simplicité extrême de l’usage, apprentissage ultra rapide et intuitif), les usages décollent à toute vitesse. Qui a jamais parlé d’un iPod « mal utilisé ? » Mais la difficulté, en ce qui concerne le TBI, est redoublée, car c’est un outil d’usage collectif. Il ne s’agit pas seulement de faire interagir un individu avec un système informatique, mais, et c’est beaucoup plus complexe, un individu avec un groupe d’individus via un système informatique. Ce n’est pas seulement l’interface du TBI qui est en cause, d’ailleurs ce terme ne signifie pas grand chose, le TBI permettant d’interagir avec un ordinateur directement, et permettant l’affichage de toutes sortes d’interfaces, dont effectivement, mais non exclusivement, celle du logiciel proposé par le constructuer. C’est aussi la mise en scène que l’enseignant va créer pour intégrer l’usage du TBI dans son enseignement. Et là, il semble tout à fait normal que les usages premiers connaissent une période de tâtonnements.
Ceci noté, ne devrait-on pas consacrer d’avantage de moyens à des recherches telles que celle menée par Henning Breuer ?

Une précisions : H. Breuer ne se consacre pas exclusivement à l’observation, il développe et teste des systèmes d’interfaces utilisant le TBI et des assistants personnels distribués aux élèves.

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Bouquinosphère, bouquinosphère, est-ce que j’ai une…

…gueule à faire partie de la bouquinosphère ?
Sûrement, puisque je me suis inscrite sur le wiki d’Hubert… ( La Feuille)

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